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Battants sur le toit
18 août 2006

Hommage à Philippe Rahmy

Hommage à Philippe Rahmy

La douleur est un cristal qui s'étiole
dans l'hiver du corps
qui se ramasse et affole le chemin des mots

Joindre les mains dans des doigts disparus
en une nuit de mai
Une chambre aggripée aux portes du soir
quand le vent se pendait aux rideaux

la fatalité d'être encore en vie sous le drap
où les démons s'agitent et qu'ils mordent 
à la fibre 

Se mouvoir en dehors de soi
quand un courant d'air traverse 
le peu de charpente qui reste
dans un éclat de verre

Souffrir ses mots pour faire cesser le crissement des os
Offrir ces maux pour payer son pain
de regret et d'espoir conjugués.

Philippe Rahmy en ces mots... depuis, Mouvement par la fin, son premier ouvrage, préfacé par le poète Jacques Dupin, a été publié.

27 - Simone Stoll|Direct Painting, softbodies-extra (janvier 2006) 
le corps vulnérable au regard

  [Philippe Rahmy]

26 - Caroline Sagot Duvauroux|Köszönöm (décembre 2005) 
L’exode est ma genèse. CSD

  [Philippe Rahmy]

25 - Rue Sylvain-Schiltz (décembre 2005) 
en compagnie de ceux que nous aimons

  [Philippe Rahmy]

24 - Roger Laporte|Moriendo (septembre 2005) 
[...] la tâche secrète d’écrire l’épreuve qui réduit au silence R.L.

  [Philippe Rahmy]

23 - Guy Viarre|Le Livre des Parois & autres poèmes (mai 2005) 
toi et moi connaissons. / le démunissement. G.V.

  [Philippe Rahmy]

22 - sans approcher Dachau, ni jamais s’éloigner (avril 2005) 
Qui oserait se prétendre pardonné ?

  [Philippe Rahmy]

21 - Le fils du chirurgien (mars 2005) 
...tirer des mots, le silence.

  [Philippe Rahmy]

20 - Chronique maltaise (mars 2005) 
Sur l’île de Gozo, entre égoût et source miraculeuse...

  [Philippe Rahmy]

19 - La lettre d’obsidienne (janvier 2005) 
...le monde s’enfonce dans le sang comme un œuf d’obsidienne...

  [Philippe Rahmy]

18 - Réinventer la compassion (septembre 2004) 
Le poème est le lieu utopique de la compassion, ce corps affranchi de l’angoisse de disparaître, qui désire habiter le lieu de sa finitude... Texte écrit à quatre mains avec
Jean-Marie Barnaud 

  [Philippe Rahmy]

17 - La forme vide du poème (juillet 2004) 
Alors, quel visage accorder à la poésie contemporaine ? S’en tenir aux surfaces, aux méthodes combinatoires, au fétichisme des choses ? Ou bien oser ? Oser écrire « visage » du poème contemporain à l’impératif-singulier-du-présent-de-toujours ?

  [Philippe Rahmy]

16 - « Orientations de la poésie contemporaine » - de la Présence à le Précession du poème (juin 2004) 
Infini salut du verbe au présent de l’existence, salut eschatologique à la fois baptême et sentence de mort qui fonde le poème contemporain comme l’expérience privilégiée d’une phénoménologie transcendantale...

  [Philippe Rahmy]

15 - Jean Tortel|Fragment personnel (avril 2004) 
Vouloir dire la mort, c’est régénérer la faculté du langage à forcer l’interdit, et la faiblesse de devoir le taire.

  [Philippe Rahmy]

14 - Joë Bousquet|Mystique (mars 2004) 
La douleur épuise et assèche l’esprit, mais rien n’épuise, ni n’assèche la douleur.

  [Philippe Rahmy]

13 - cette chronique n’existe pas (février 2004) 
non-chronique à l’usage du Vendredi...

  [Philippe Rahmy]

12 - Stig Dagerman|Notre besoin de consolation est impossible à rassasier( décembre 2003) 
Le cri de celui qui souffre fend le mal et lui permet de distinguer, à travers la permanence de sa douleur, un mirage, les bords estompés de la vie dont il est privé.

  [Philippe Rahmy]

11 - Jacques Dupin|Le corps clairvoyant (septembre 2003) 
La lumière s’adresse, se fraie un accès au monde par la parole lorsque cette parole fonde, immense mobile, immense exclamation, le seul royaume possible, fût-il immensément vide...

  [Philippe Rahmy]

10 - Ilya Prigogine, le devenir du Chant (juin 2003) 
Je dis aussi "générosité" car la vision de Prigogine somme le littéraire de repenser son rapport au temps, hors déploration, hors nostalgie, hors fantasme, en somme hors littérature...

  [Philippe Rahmy]

9 - Jacques Roubaud ou l’Alpha-parole (mars 2003) 
Au début, c’était une intuition. Il n’en reste que la trame. Au début, il y avait autre chose, les poèmes bien sûr, mais aussi un "quelque chose", un "cela"...

  [Philippe Rahmy]

8 - À quand la liberté ? (janvier 2003) 
Ne voit-on pas la haute figure d’Œdipe, féroce, maigre et légère comme le rire, poser ses pieds nus sur la route qui avance sans eux ?... (en réponse à une chronique de
Ronald Klapka et suivi d’un écho de Jean-Marie Barnaud)

  [Philippe Rahmy]

7 - Le temps qu’il fait dans la tête( décembre 2002) 
Ce n’est pas vraiment une chronique, juste quelques mots, lâchés dans le temps qu’il fait...

  [Philippe Rahmy]

6 - Septembrisades (septembre 2002) 
"Inhumanité" est sans doute le seul mot dépourvu de sens... (avec un écho de
Jean-Marie Barnaud)

  [Philippe Rahmy]

5 - De la Dislocation (avril 2002) 
La parole, comme le vent, sont du monde...

  [Philippe Rahmy]

4 - Tarkos ou la Pâte de Narcisse (mars 2002) 
Bien sûr qu’il y a une Pâte, absolument, une Pâte comme la pâte à pain, à part que cette Pâte n’a rien de comestible, qu’elle n’est pas là pour faire plaisir aux gens, n’est le toutou d’aucune mémère.

  [Philippe Rahmy]

3 - L’écriture d’invention à l’école (janvier 2002) 
L’invention en littérature est régie par le Théorème d’Adolf Wölfli :
si “Pemm = bimm = bamm = bomm = bumm” et si “Oi oi oi oi oi oi”
alors “Ha, ha, ha, ha, ha, ha, ha, ha, ha, ha. Na, na.”
Autrement dit, point de clarté en cette affaire, si ce n’est celle de la poudre et des fusées ! Trop risqué pour l’élève de bricoler avec les lettres, bien moins dangereux pour lui de tuer l’ennui des dimanches, en fabriquant des pétards avec du sucre et du désherbant.
Wölfli dit vrai. L’écrit, ça (...)

  [Philippe Rahmy]

2 - Jacques Besse|La grande Pâque (décembre 2001) 
Paris. Pâques 2000.
Par terre des rivets, des lattes et un homme qui a chassé l’arrière de son crâne. La chevrotine a pris la tête, tout l’os, ne laissant que les yeux et de la peau en plis, ça fait une tache gris-fer ce masque à plat sans cheveux, qui dépasse par un bout hors du tapis roulé où le corps est sanglé.
La Passerelle des Arts, horizontale tendue pour cinq clochards en suspens, alignés, assis environ, une bougie devant chacun, posée sur le corps et la chose en équilibre entre les cuisses de l’un d’eux, celui (...)

  [Philippe Rahmy]

1 - Comment dire ? (novembre 2001) 
Écrire, comme marcher du hors-monde au monde, comme marcher entre des tombes, entre les mots froids qui ont déjà été dits...

  [Philippe Rahmy]

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