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Battants sur le toit
30 septembre 2007

Tant que...

Tant qu'il s'appuie contre sa nuit, fixe, tel un pieu au coeur d'un bois sombre, il peut s'éprouver "ici", dans l'immobilité de son désir d'être, autre chose qu'un brouillon de vie, tant qu'il s'y adosse en laissant ses rêves téméraires le conduire, il ne se perd pas dans le réseau du monde, cet amoncellement de fausses clartés le dépense et le disperse, le retient et le bride, la promesse du jour il ne l'attend pas, tant qu'il reste collé aux lèvres de la nuit. 

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Commentaires
A
Il y a toujours une connotation dominante pour chaque mot selon les instants et les époques, les mots sont des couleurs et des sons, des images aussi dès qu'on les éventre ils deviennent des livres. Épave accompagne pour moi le bateau échoué sur la rive ou au fond de l'eau, donc une certaine tristesse avec les relents de la mélancolie. Fatalité momentanéé et circonstantielle, tout repart à marée haute! Alors que ruines je pense tout de suite à la reconstruction et ça me mets le coeur à l'ouvrage!<br /> ps: prépare tes peintures pour 2008<br /> Bises alain
A
"épave" est connoté si négativement aujourd'hui, j'y vois une poétique comme dans les ruines...<br /> Bises à vous deux.
A
Oui certainement il y a des rêves tenaces qui savent renaître dans l'ombre de leur épave, j'avais mis dans ce mot quelque chose de plus fatidique.
C
Très beau texte Amel...<br /> <br /> Amitié Chris
A
les rêves peuvent se nourrir d'épaves et les épaves nourrir nos rêves, aussi. Non ?<br /> Bises.
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