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Battants sur le toit
17 octobre 2007

Michaux

Processions de signes, pattes grouillantes sur la page prenant part à d'étranges activités, fébriles, travaillant dans l'ombre d'un empire silencieux, déjouant les pièges de l'inconsistance, le heurt de la blancheur, ces créatures aux identités mouvantes et nomades assoiffées d'espace, essaim de têtes crochues aux mille antennes, forant un sol absent ? La page n'est pas un sol. L'espace ne leur est pas donné. Il est une quête douloureuse. Chaque déplacement est une aventure au bord du chaos. L'harmonie est-elle à ce prix?

dessin021Henri Michaux

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Commentaires
A
merci mohamed pour le lien vers Michaux et la lecture photographique qu'en fait Photoeil.<br /> Chère Kaïkan, JM Maulpoix lui rend doublement hommage, par son étude poétiquee et par des encres récemment exposées. Michaux disait être "acquis à" la peinture chinoise, qui dit toute la force de l'attachement, la reconnaissance immédiate de soi en l'autre. L'expression s'applique-t-elle à Maulpoix ? <br /> Il est beau de pouvoir (se) le dire, c'est convertir l'altérité en ce qui est le plus proche ou familier.
M
photoeil.canalblog.com/archives/2006/11/18/3196020.html
K
" Un problème majeur pour moi est là-dessous.<br /> Enfant, je ne comprenais pas les autres. Et ils ne me comprenaient pas.Je les trouvais absurdes. On était étranger. Depuis,ça c' est amélioré. Néanmoins, l' impression qu' on ne se comprend pas réellement n' a pas disparu. Ah, s' il y avait une langue universelle avec laquelle on se comprit vraiment tous, hommes, chiens, enfants, et non pas un peu, non pas avec réserve. Le désir, l' appel et le mirage d' une vraie langue directe d' une vraie langue subsistent en moi malgré tout " FEFE 38<br /> <br /> Extrait de " Henri Michaux, passager clandestin de Jean-Michel Maulpoix, une étude poétique de Michaux ... Un double bonheur ... et il me plaît aussi à laisser naître ces personnages-signes au gré de ma calligraphie, un voyage à chaque fois, comme une langue inconnue qui naîtrait de moi ...
A
Persona se dédouble à l'infini, derrière le masque, le masque. L'oeuvre de mescale, un voyage abyssal, où la perte de soi est promesse de rencontre avec son autre (soi)? Saura-t-on jamais ce qu'a "vu" le poète?
B
La perte d'identité (persona, verticalité mescalinienne) dissout l'isolement du sujet dans le rythme de l'existence ouverte. Pour vous répondre et rester dans les pas de Michaux : une manière de retrouver ton monde par une autre fenêtre.
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