Mahi Binebine, le bicéphale
Mahi Binebine devant l'une de ses oeuvres. Copyright : Droit réservé
On peut être mathématicien reconnu, écrivain prometteur et artiste talentueux.
Mahi Binebine a déjà à son actif de nombreuses expositions, de Marrakech, sa ville natale, à Madrid ou à New-York, en passant par Paris, un collectionneur américain s'est épris de son travail et l'a fait entrer au musée Guggenheim aux côtés des grands noms, cet artiste accompli travaille dans la préoccupation des problèmes qui affectent notre époque. Cet homme "bicéphale" ne recule devant aucune difficulté, il travaille encres, pigments naturels, matières souples ou dures, acides ou tendres, comme il s'appliquerait à trouver un algorithme. Qu’on ne s’y trompe pas, ses peintures et ses écrits existent de façon autonome, même si Cannibales, Terre d'ombre brûlée, ou Le griot de Marrakech regardent en direction de ces corps déshabillés de tout, (à moins que ce ne soit toujours le même personnage qui accompagne sa traversée des signes?) des ombres de corps fissurés ou coupés en deux flottant au dessus de d'un monde "iluné". La beauté des couleurs nous rappelle la palette d'un Bacon avec lequel il partage ce "désespoir joyeux" ou cette joie désespérée.
Toutes ces reproductions sont disponibles sur son très beau site. Copyright : Droit réservé