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Battants sur le toit
31 août 2006

José Bergamín

Originaire de Malága, José Bergamín (1895-1983) est considéré comme l'un des plus grands essayistes et orfèvre de la langue espagnole. Admirateur et disciple de Miguel de Unamuno, il est formé à la même école, bicéphale, que Lorca : le poète Juan Ramón Jiménez et le compositeur Manuel de Falla, deux maîtres auxquels il se frotte et se heurte sur la question de la théologie mystique, la littérature, la politique et la tauromachie. Il participe activement à la revue catholique Cruz y Raya (1933-36), et s'engage contre sa propre Église en faveur de la République durant la Guerre civile, ce qui le conduit, comme tant d'autres, à l'éxil (au Mexique, en Uruguay, puis en France, jusqu'en 1958). Son opposition au franquisme lui vaut d'être arrêté, de voir son appartement brûlé, et, fin 1963, "extradé" (comme beaucoup de défenseurs de la République) en Uruguay, puis en France, sous la protection de Malraux, jusqu'en 1970. De retour au pays, il assiste avec circonspection à la fin du franquisme, à l'avénement du socialisme et comme les éléphants, migrera, au crépuscule de sa vie, sur d'autres terres, au Pays Basque, proche des milieux indépendantistes.

"Ce texte inédit en français a été publié dans le n° 3 de la revue madrilène Los cuatro vientos en juin 1933. Difficile de savoir pourquoi un essai d’une telle valeur n’a pas été intégré par José Bergamín à son recueil publié en français sous le titre de L'importance du démon et autres choses sans importance (trad. Yves Roullière, Éditions de l’Éclat, 1993). Peut-être le considérait-il trop à mi-chemin entre deux autres essais, certes de plus grande envergure : L’importance du Démon (1932) et Labyrinthe du roman et monstre du romanesque (1934) dans lequel il est à maintes reprises question de Dostoïevski. On n’en sera pas moins sensible à la densité de la pensée et de l’écriture de Bergamín qui atteignent ici un extrême déroutant comme la grâce du chant profond andalou."

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