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Battants sur le toit
19 septembre 2006

A ceux qui

Il n'est pas aisé de déclarer sa flamme à ceux qui font reculer votre sommeil, qui épuisent la noire tarentule qui vous dérobent vos forces vives, il faut dire combien leur parole a pouvoir de vous délivrer de ces douloureuses vigueurs sur lesquelles nul rêve aussi enchanteur soit-il n'a de prise. La parole lorsqu'elle vous est réellement adressée dissipe la nuit montante de ce qui en vous doute, qui vit avec vous, dort et se réveille à vos côtés, une parole suffit à interrompre cette course affolée, et sans doute ces quelques rares capables en quelques mots de suspendre cette chasse à l'inconnu, ont dû ressentir toute la force d'amour qui fit dire à Chimène en sa plus simple expression, la seule qui mérite d'être posée parce que la réponse est d'avance connue : 'Rodrigue, as-tu du coeur?". Il n'est pas utile de les citer, leur coeur sait.   

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Commentaires
A
"Il neigeait quand je suis venu... dit le poète, Tous les lis de la neige étaient sur le toit de cette maison quand je suis venu...". La neige recouvre quelques fois des charniers, le silence pétrifié se dégèle, un verbe peut se lever, comme la fleur à l'insolente beauté, advenue, victoire de la vie sur la mort... <br /> Merci de votre réponse à mon interrogation puérile.
G
Celles qui ont du coeur prennent l'ascenseur tellurique pour aller à la rencontre de ce qui dissout la poussière en évitant les méandres du colimaçon vespéral qui projette ses ombres dans la nuit de l'oubli. Un seul nom qui manque et tout est dépeuplé, un nom qui revient et tout est encore plus dépeuplé, bienvenue au désert de la mort des crotales, galaxie tueuse d'anxiété, constellation vide qui rayonne de rien, système stellaire sans étoiles! Une misère étrange règne au-delà de la frigidité du langage, quand les mots se révèlent emplis de suffisance et de segmentations tordues et quand la droiture retorse engluée dans les rets de l'information corrompue émerge dans la clarté radieuse de l'absence. Le charnier est le combustible vital, germe de l'Amour qui se souvient du temps de la vacance, terreau du lotus qui s'élève hors de la boue, porté par un souffle de feu.
A
Longtemps je me suis couchée de bonheur:) mais c'était parce que je ne regardais pas le cadran, ni les aiguilles, parce que le temps n'était qu'ami... Que je lisais sous la tonnelle de mon lit, que les grillons chantaient, que le mimosa centenaire ronflait sous le vent, que et que, alors pour reconstituer toute cette poésie... il faut travailler dur, la nuit!:)<br /> bises Chris,<br /> Comme dirait San Antonio : baissez doucement les stores!<br /> Je dois en commander...
C
un texte qui me rencontre, me percute même, m'osmose. Je fais mon possible pour retrouver le sommeil, chasser le fauteur de doute de mon esprit. "Rodrigue, as-tu un coeur?"...Il y a des phrases courtes qui sont tonitruantes.<br /> <br /> Bises
A
Pensez à l'aterrissage;) à moins de rester en vol... il est vrai que les danseurs n'ont pas de pieds, a dit???? (Mallarmée, Valéry,?)<br /> je pensais tout à coup cher OO, seriez-vous de ceux qui n'ont pas le temps de dormir? je repense à cette phrase savoureuse : "est-ce que je rêve en noir et blenc? - je n'ai pas le temps de rêver, je travaille:)" c'est presque du Audiard... Il faut que je me penche sur Psychè et ses reflets, car l'image n'est qu'image, et nous sommes saturés d'images...:)<br /> Merci OO, je vous écris dès que possible!<br /> amicalement,<br /> Amel
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