Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Battants sur le toit
12 janvier 2007

Habillé de la veille, il se hâte vers ses jeux qu'il invente le matin et oublie le soir

Il fait pleuvoir sur l'être loin des autres, la solitude le mouille puis le sèche de ce grand coeur absent qui ne l'est jamais tout à fait. L'enfant ne nous abandonne jamais, c'est nous qui l'abondonnnons en nous. Il s'est corrompu dans un duel sans adversaire et nous l'avons renié ; son corps en sueur et son coeur taché ont creusé ses traits. La négligence a le goût de l'amer, de la rouille : un bateau trop longtemps resté à quai. Il court encore dans les rues hostiles à ses jeux volages, de chimères d'eau et de brumes. Sa voix nue remplit la cour où les autres ne font que passer, il y construit ses journées entre six portes aux lourdes fonctions. Habillé de la veille, il se hâte vers ses jeux qu'il invente le matin et oublie le soir. Il se sait exister que par ses jeux invisibles dont il a effacé tout indice. Gardez-vous d'entrer par effraction dans ce monde de sables et de vents, vous y attraperez la mort. (Tunisianescas3)

Publicité
Commentaires
Publicité