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Battants sur le toit
21 janvier 2007

Soulages en ses murs...

Un musée Pierre Soulages est en cours de construction à Rodez, sa ville natale, non loin de Conques et de l'abbatiale Sainte-Foy dont il a conçu les vitraux comme on taille un diamant noir.Les travaux devraient prendre fin d'ici deux ans. Il est le fruit d'une donation de la part de Pierre Soulages et de sa femme Colette, donation acceptée et donc signée il y a deux ans avec l'agrément de Mariani-Ducray, directrice des musées de France, de Marc Censi, président de l’Agglomération du Grand-Rodez, du Directeur des Affaires Culturelles de Midi-Pyrénées. Le 7 Octobre 2005, soit deux mois plus tard, le projet du musée est approuvé par la Commission Nationale Scientifique des musées. Le contenu de cette donation avait fait l'objet d'un examen préalable en 2004 par les ministères concernés. Pierre Soulages avait proposé de confier à ce projet toutes les épreuves préparatoires sur verre des 104 vitraux réalisés de 1987 à 1994 pour l'abbatiale, la totalité de son œuvre gravé, les plaques de cuivre d’origine, et trois précieux bronzes réalisés entre 1975 et 1977 peu connus du public. On pourra également y découvrir 80 œuvres sur papier datés de 1946 et quelques peintures de ses débuts.
Ce projet en prévoit un autre qui excède le seul musée et s'inscrit dans un vaste ensemble culurel qui recevra une aide substantielle de l'Etat.


Informations recueillies sur le site pierre.soulages.org

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LA DONATION

- 21 peintures sur toile de 1946 à 1978
- 100 œuvres sur papier de 1946 à 1978
- 3 bronzes (totalité de l’œuvre sculpté) 1975-1977
116 estampes (totalité de l’œuvre imprimé) de 1952 à 1998 :
- 49 eaux-fortes
- 41 lithographies
- 26 sérigraphies

divers :
1° Cuivres gravés et épreuves d’essai
2° Archives des vitraux de Conques, essais de verre, documents divers
3° Documents, photos d’exposition
4° photos et peintures de jeunesse allant jusqu’en 1945
5° films et vidéos sur Pierre Soulages
6° peintures incluses dans le verre (1969/1970)

Par ailleurs le Fonds National d’Art Contemporain déposerait au musée Soulages la totalité des maquettes et cartons des vitraux de Conques (1987/1994) qui est en sa possession.

LE NOIR, LA LUMIERE, LA PEINTURE

Le Noir. Dictionnaire des mots et expressions de couleur XXe-XXIe siècle
Annie Mollard-Desfour, préface de Pierre Soulages, CNRS Éditions, collection «CNRS dictionnaires », septembre 2005, 300 pages, 20 illustrations en noir et blanc

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Le noir est antérieur à la lumière. Avant la lumière, le monde et les choses étaient dans la plus totale obscurité. Avec la lumière sont nées les couleurs. Le noir leur est antérieur. Antérieur aussi pour chacun de nous, avant de naître, "avant d'avoir vu le jour".  Ces notions d'origine sont profondément enfouies en nous. Est-ce pour ces raisons que le noir nous atteint si puissamment ?
Il y a trois cent vingt siècles dès les origines connues de la peinture, et pendant des milliers d'années, des hommes allaient sous terre, dans le noir absolu des grottes, pour peindre et peindre avec du noir. Couleur fondamentale, le noir est aussi une couleur d'origine de la peinture.

Dans l'aventure relativement récente de la peinture, à la fin du 19° siècle, des peintres décidaient de quitter les lieux clos des ateliers pour pratiquer une peinture de plein air. Ils ont alors supprimé le noir de leur palette : Cézanne, dit la tradition, vient de déjeuner sur l'herbe avec quelques peintres et un collectionneur; celui-ci s'aperçoit qu'il a oublié son pardessus. Mais où ? Cézanne dit tout à coup: "Il y a là-bas un noir qui n'est pas dans la nature !" Et d'y courir.*

Deux couleurs, le noir et le blanc, sont les seules qui soient d'une nature tout à fait différente de celles du spectre: toutes les autres couleurs de la terre, écrit Herman Melville, ne sont que des subtiles illusions, aussi bien les douces teintes du couchant ou du feuillage des bois, que le velours doré des ailes de papillons et des joues de jeunes filles. Oui, rien de tout cela ne fait partie intégrante des choses, c'est un simple enduit, et toute la divine nature est simplement peinte…*

Le mot qui désigne une couleur ne rend pas compte de ce qu'elle est réellement. Il laisse  ignorer l'éclat ou la matité, la transparence ou l'opacité, l'état de surface, lisse, strié, rugueux… Et aussi la forme, angulaire, arrondie... Il nous cache sa dimension, et sa quantité. Toutes choses qui en changent la qualité, un kilo de vert est plus vert que 100 gr. du même vert, disait Gauguin, les peintres savent qu'il en est ainsi pour toutes les couleurs. Une peinture entièrement faite, par exemple, avec un même pot de noir, est un ensemble vaste et complexe. De cet ensemble, dimension, états de surface, direction  des traces s'il y en a, opacités, transparences, matité, reflets de la couleur, et leurs relations avec ce qui les avoisine, etc…dépendent la  lumière, le rythme, l'espace de la toile, et son action sur le regardeur. L'appeler noire c'est dissocier l'ensemble, l'amputer, le réduire, le détruire. C'est voir avec ce que l'on a dans la tête et pas avec les yeux.

Ce sont ces qualités concrètes qui agissent dans l'art de la peinture. D'elles proviennent nos relations sensuelles et mentales avec les couleurs, mêlées dans notre imaginaire au toucher, au goût, à l'odorat, à toute notre expérience du monde et des choses.
Le nom désignant une couleur est au sens propre une abstraction. Sur laquelle se font les significations  conventionnelles, parfois contradictoires. Le noir est ici signe de deuil, de malheur, ailleurs c'est le blanc, mais il y a aussi chez nous des noirs de fête, de luxe tout autant que d'austérité monastique. De solennité officielle mais aussi de révolte et d'anarchie.
L'art vit à l'écart de ce type de significations. Réduite à ce signe (qui parfois a été son prétexte), réduite à la communication, l'oeuvre cesserait d'être de l'art. Ses pouvoirs artistiques  naissent de sa singularité, de ce qu'elle est concrètement. Les sens venant se faire et se défaire sur elle dépendent à la fois de la chose qu'elle est, de son auteur et du regardeur. Sa réalité d'œuvre d'art réside dans ce triple rapport, elle est par conséquent mouvante, différente selon les regardeurs, les cultures, les époques.

J'aime l'autorité du noir, sa gravité, son évidence, sa radicalité. Son puissant pouvoir de contraste donne une présence intense à toutes les couleurs et lorsqu'il illumine les plus obscures, il leur confère une grandeur sombre. Le noir a des possibilités insoupçonnées et, attentif à ce que j'ignore, je vais à leur rencontre.
Un jour je peignais, le noir avait envahi toute la surface de la toile, sans formes, sans contrastes, sans transparences. Dans cet extrême j'ai vu en quelque sorte la négation du noir. Les différences de textures réfléchissaient plus ou moins faiblement la lumière et du sombre émanait une clarté, une lumière picturale dont le pouvoir émotionnel particulier animait mon désir de peindre. - J'aime que cette couleur violente incite à l'intériorisation -. Mon instrument n'etait plus le noir mais cette lumière secrète venue du noir. D'autant plus intense  dans ses effets qu'elle émane de la plus grande absence de lumière. Je me suis engagé dans cette voie, j'y trouve toujours des ouvertures nouvelles.

Ces peintures ont parfois été appelées Noir-Lumière
* désignant ainsi une lumière inséparable du noir qui la reflète.
Pour ne pas les limiter à un phénomène optique j'ai inventé le mot Outrenoir, au-delà du noir, une lumière transmutée par le noir et, comme Outre-Rhin et Outre-Manche désignent un autre pays, Outrenoir désigne aussi un autre pays, un autre champ mental que celui du simple noir.







* Herman Melville, Moby Dick
* André Malraux, cité par Michel Ragon, Les ateliers de Soulages, éditions Albin Michel,   Paris 2004.
* Noir-Lumière: titre de l'exposition de Pierre Soulages au musée d'art moderne de la Ville  de Paris

Le point a interrogé Soulages : voile levé sur le noir

LE POINT : Comment voir le noir de vos tableaux ?

PIERRE SOULAGES : Il faut regarder le tableau en appréciant la lumière reflétée par la surface noire. C'est essentiel. Si l'on ne voit que du noir, c'est qu'on ne regarde pas la toile. Si, en revanche, on est plus attentif, on aperçoit la lumière réfléchie par la toile. L'espace de cette dernière n'est pas sur le mur, il est devant le mur, et nous qui regardons, nous sommes dans cet espace-là. C'est une relation à l'espace différente de celle que nous avons dans la peinture traditionnelle.

Ce phénomène ne peut pas être photographié. La photo transforme cette lumière en une peinture banale où les valeurs sont fixes et produites par des gris différents.

LE POINT : Sur d'autres toiles, en revanche, c'est la couleur blanche qui semble déterminante...

PIERRE SOULAGES : Ce n'est ni le noir ni le blanc. C'est le contraste noir/blanc. Le noir, dans ces peintures, joue à nouveau son rôle de couleur, alors que, dans le premier cas, il n'est présent que comme support de reflets lumineux.

LE POINT : Vous n'avez jamais été tenté d'abandonner l'abstraction ?

PIERRE SOULAGES : Jamais. Certes, j'ai fait des études durant lesquelles ce que je dessinais n'était pas abstrait, puisque c'était d'après un modèle ou d'après un antique. Etudes que je crois, du reste, très nécessaires et dont je regrette qu'on ne les impose plus, parce qu'elles restent une formation irremplaçable de la main et de l'oeil.

De fait, je suis devenu un peintre abstrait sans le savoir... Quand je peignais des arbres l'hiver, c'est parce que j'étais surtout impressionné par les qualités physionomiques de leurs formes. Je les regardais comme des sculptures abstraites. La richesse de forme d'une branche d'arbre existe, celle d'une trace peinte aussi. La peinture abstraite telle que je la comprends est fondée là-dessus.

LE POINT : L'idée a-t-elle une place dans ce processus ?

PIERRE SOULAGES : J'ai envie de citer le mot de Mallarmé à Degas qui lui disait avoir beaucoup d'idées pour écrire des poèmes : « Monsieur Degas, la poésie ne se fait pas avec des idées, elle se fait avec des mots. » Pour la peinture, je dirais « avec des formes et des couleurs ». Quand, dans les années 50, j'écrivais que, sur un tableau, les sens pouvaient venir se faire et se défaire, cela n'avait rien à voir avec une transmission d'idées. Je m'explique : il y a pas mal d'années, au Louvre, j'avais été très frappé par une sculpture mésopotamienne. Voilà, me suis-je dit, une oeuvre qui m'interpelle, comme on dit aujourd'hui, et pourtant je ne connais rien des raisons de cet artiste. Rien de ses motivations, de sa façon de penser. Je n'ai pas les mêmes idées que cet homme. Le monde dans lequel je vis ne partage plus les mêmes mythes, les mêmes religions. Nous vivons dans des structures sociales totalement différentes, et pourtant l'objet créé par cet artiste me touche infiniment.

De fait, dès l'adolescence, j'ai été touché par les oeuvres appartenant aux origines de l'humanité, peintures préhistoriques ou statues-menhirs comme celles de Rodez. C'est à ce moment-là que je me suis forgé l'idée que l'art existait en dehors de la signification voulue ou non par l'artiste.

LE POINT : Vous n'avez jamais cessé de faire évoluer votre technique, allant jusqu'à inventer les instruments dont vous avez besoin ?

PIERRE SOULAGES : La pratique est inséparable de l'art qui se fait jour avec elle. Autrement dit, le fond et la forme ne font qu'un. Je n'ai cessé d'inventer des instruments, le plus souvent dans l'urgence. N'arrivant plus à produire quelque chose, je m'empare de ce que j'ai sous la main. Cela a commencé par des bouts de carton pour étaler d'une certaine façon le pigment. Tout récemment encore, j'ai inventé un outil, on ne peut pas faire plus rudimentaire, un simple bâton que j'utilise selon un certain angle pour obtenir une lumière dans mon noir. Je l'ai empoigné parce qu'il traînait dans mon atelier et que j'en avais besoin. Depuis, ce tasseau est devenu un instrument familier.

Très tôt, je me suis rendu compte que la peinture commence bien avant qu'on ne s'attaque à un tableau. Elle commence quand, précisément, on s'empare d'un outil, parce qu'en définitive il y a déjà un programme dans ce dernier. Un ami chinois, un jour, m'offre un pinceau qui produisait naturellement des formes lancéolées. En fait, précisa mon ami, c'était un pinceau destiné à faire des feuilles de bambou. Effectivement, il faisait des feuilles de bambou tout seul...

Après guerre, je ne trouvais rien de ce que je cherchais chez les marchands de couleurs. Certes, les pinceaux étaient magnifiques, mais j'ai préféré aller chercher mes outils chez un marchand de peinture en bâtiment et j'ai donc acheté des brosses qui me paraissaient plus proches de ce que j'avais envie de produire. C'est comme cela que j'invente mes outils.

LE POINT : Vous détestez, dit-on, les couleurs contenues dans des tubes ? Vous les qualifiez de couleurs dentifrice...

PIERRE SOULAGES : Je préfère broyer mes couleurs, un peu comme le faisaient les anciens. Pendant la guerre, je n'avais pas de blanc d'argent, qui est en réalité un carbonate de plomb. J'ai donc tenté d'en réaliser selon la méthode hollandaise. J'ai pris un pot de terre non vernissé que j'ai rempli de bouts de plomb, de vinaigre, et j'ai enfoui le tout sous un tas de fumier de cheval, engrais dont à l'époque je disposais facilement, étant viticulteur d'occasion. Après un ou deux mois de fermentation, une espèce de poudre blanche s'était créée. Je ne joue plus à ça, mais je n'emploie pas pour autant des couleurs standardisées.

LE POINT : Vous peignez sur une toile posée par terre ?

PIERRE SOULAGES : Depuis toujours. Dès que vous vous servez de la couleur qui coule, il faut poser, vous vous en doutez, la toile à plat. Se servir des coulures sur une verticale, ça n'est pas possible. Pollock s'est servi magnifiquement de cette technique qui consiste à travailler sur le sol. Quand on voit un « dripping », on reconnaît tout de suite un Pollock. Je m'en suis servi, pour ma part, à peu près à la même époque, parce que je me servais de brou de noix. C'est une teinture, un matériau très liquide, utilisé par les ébénistes, qui donne à la fois une transparence, une opacité, une profondeur dans la couleur qui m'enchantent. Mais c'est un matériau qui se dilue avec beaucoup d'eau et qu'il faut impérativement travailler à plat.

LE POINT : Travailler à plat, cela change la peinture ?

PIERRE SOULAGES : Tout dépend comment on la travaille. Si on tourne autour de l'oeuvre, on aboutit à une peinture faite pour un plafond. En fait, je travaille toujours au sol avec l'idée d'un haut et d'un bas. D'ailleurs, dès que c'est possible, je mets ma toile à la verticale pour avoir un meilleur jugement.

LE POINT : Votre discipline de travail ?

PIERRE SOULAGES : En période de travail, je viens normalement à mon atelier. Dès que je me sens bien, dès que je peux, je prends une toile. Je tourne autour. J'attends le moment d'oser et quelquefois j'ose... Quelque chose s'enchaîne alors d'une trace à l'autre. Et non pas d'un geste à l'autre. Ce que je vois naître sur la toile provoque l'envie de continuer, d'intensifier, d'approfondir, d'ajouter. De proche en proche, j'arrive à quelque chose qui peut se transformer en une toile.

En revanche, quand ça ne marche pas, je mets la toile contre un mur. Si, quinze jours plus tard, on est toujours dans le même état de non-fonctionnement, je la détache de son châssis et je la brûle. D'autres fois, rien ne se produit quand je suis penché au-dessus de la toile. Je tourne autour et je rentre chez moi. Je n'ai rien fait. J'ai passé des heures à attendre d'oser...

LE POINT : Dans quel état est le marché français ?

PIERRE SOULAGES : Le monde des collectionneurs français n'a rien de commun, hélas, avec celui des collectionneurs américains, ni avec celui des allemands ou des suisses.

LE POINT : Qu'est-ce qui explique cette faiblesse du marché hexagonal ?

PIERRE SOULAGES : Peut-être faut-il remonter à l'éducation du public, dans laquelle la presse et les médias ont du reste un rôle à jouer. Il faut aussi faire intervenir les habitudes culturelles des Français. L'éducation est trop coupée de l'art d'aujourd'hui. Les gens qui ont les moyens d'acheter ne sont pas toujours des gens très avertis. On ne leur a pas ouvert les yeux.

Peut-être le regard des Français est-il trop tourné vers le passé ? Je ne sais pas. Peut-être cela veut-il signifier que nous sommes en quête d'une identité menacée ? Si, pour ma part, je suis actuellement reconnu par les Français, cela a été bien après les Allemands, les Danois, les Américains, qui se sont intéressés à ma peinture dès mes débuts..

LE POINT : Que vous inspirent les nouvelles techniques artistiques ?

PIERRE SOULAGES : C'est un fait que beaucoup d'artistes aujourd'hui se tournent vers la vidéo, vers les « instal-lations ». Encore que, parmi ces dernières, certaines me paraissent être un décor de théâtre sans la pièce... Peut-on dire pour autant que la peinture est morte ? Là, je ne suis pas d'accord. Dès le début de l'humanité, les hommes ont peint. De leur côté, les enfants peignent tout de suite, presque au sortir du berceau. C'est quelque chose qui n'est pas près de s'arrêter, même si, pour le moment, il y a une certaine désaffection...

© le point 31/01/03 - N°1585 - Page 100 - 1878 mots

> A paraître : Soulages, les peintures 1946-2006

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Paris : éditions du Seuil, 2007, 480 pages comprenant 60 illustrations en noir et blanc dans le texte, augmentées de 80 pages réparties en 4 cahiers de 123 reproductions en quadrichromie dont 11 inédites.
Volume broché de 240 x 153 mm.
Texte de Pierre Encrevé reprenant les trois tomes de L' œuvre complet, Peintures, mis à jour et amplifié pour l'avant-propos, la période 1997-2006 et les annexes.
- 38 €

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Commentaires
A
les yeux...<br /> Bonne journée too... J'ai trouvé une photo de ce même artiste nordique qui ne figure pas dans votre diapo, je la poste aujourd'hui. Encore plus stupéfiant! Je mettrai le lien à suivre. Je suis contor-sonnée:) <br /> Bises amicales.
T
le noir soulage la couleur...
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