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Battants sur le toit
9 février 2007

le pied mal posé et c'est un éboulis sans vacarme

Nous sommes habitués avec lui à marcher sur un sentier caillouteux, accidenté, discontinu, parsemé de gros grains, le pied mal posé et c'est un éboulis sans vacarme, ni fracas, une chute dans un silence basaltique où les images ne s'entrechoquent plus dans un heurt splendide qui pourrait encore nous rendre la randonnée plaisante, Le poème est devenu à lui-même son propre piège, ne cèdant jamais une parcelle d'esprit à la lettre, il n'entend user que de ses seules armes, toujours les mêmes. C'est sa forme de défi : aller à rebours de tout ce qui le tirerait vers du neuf, du nouveau, aller à rebours de tout ce que convoite plus ou moins tout autre poète, apôtre de la répétition au risque de se figer organiquement parlant... Gagner à chaque fois un peu plus sur la menace,  à chaque fois un peu plus imminente, ainsi le poète s'est-il frayé un chemin âpre,entre ses mots terrassés...   

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Commentaires
A
La question se pose pour qui est en écriture, quelle que soit la nature de l'écrit, se "résorbe" t-elle par l'écriture, il faut le demander au poète... <br /> Grosses bises Chris, et grand merci pour les liens techniques, la non réversiblité du passage en mode avancé me freine un peu, mais c'est tentant :)!
C
Voilà un texte fort. Des questions que je me pose, torture quotidienne: suis-je ou non un poète? Qu'est-ce qu'un poète? Où m'entraînent mes rêves poétiques?<br /> <br /> Mon incertitude est ma fragilité d'écriture.<br /> <br /> Bises sororales
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