Pascin au musée Maillol jusqu'en juin
Jules Pascin est au musée Maillol avec pas moins de 150 de ses oeuvres retraçant tout son parcours pictural, fulgurant. Pour les académiques, il appartient à l'Ecole de Paris pour signifier que son travail ne participe pas des grands mouvements picturaux qui jalonnent l'avant-guerre (fauvisme, cubisme, futurisme). Ce peintre-graveur, qui célébra le corps des femmes, quitte sa Bulagrie natale pour Paris en 1905 : sa famille, riches marchands bulgares n'approuvent pas ses choix de vie, on lui connaît une relation avec une célèbre courtisane qui entretient une maison close à Bucarest. Cette période lui inspire de magnifiques dessins qui seront publiés dans la revue satirique allemande Simplicissimus. Jules Pincas renonce à son état civil et se fait appeler Jules Pascin sous la pression de sa famille. Dès son arrivée à Paris, son penchant immédiat va vers le premier Matisse, qui fait écho en lui à l'expressionnisme allemand, encore balbutiant. Il continuera de contribuer à la célèbre revue Simplcissimus après s'être installé à Paris. L'année suivante Modigliani rejoint le Bateau-Lavoir, Pascin rencontre cette même année sa future épouse Hermine David, et s’installe rue Lepic, il y restera jusqu’en 1909. Ce sont les années folles : Montmartre est en effervescence. Il n'est pas rare que des fêtes retentissantes souvent costumées ne finissent pas dans le grand atelier de Pascin, lieu de prédilection pour un Van Dongen en quête de modèles. En 1911, Pascin expose à Berlin et l’année suivante à Cologne. En 1914, il s'embarque pour les Etats-Unis. En 1920, il revient à Paris et expose dans la galerie de Berthe Weill. Dès 1924, il perfectionne sa technique de graveur grâce à André Warnod, Sa Cendrillon paraît aux Editions de la Roseraie. Son oeuvre graphique est déjà importante à ce moment-là, il ne néglige aucune technique, aucun support : il étudie la lithographie, la pointe sèche et les aquatintes qui donnent naissance à ses planches sur Montmartre et sur les Filles de la nuit ; à partir de 1912, il explore l'eau-forte et vers 1923, le vernis mou. Son travail d'illustration est consacré par trois ouvrages au moins, parmi lesquels Aux lumières de Paris (Mac Orlan, 1925), Trois petites filles dans la rue (André Warnod, 1925), et Vénus dans la balance (André Salmon, 1925).Pascin se donne la mort le 2 juin 1929.
Une abondante documentation est à disposition des visiteurs sur cet artiste assez mal connu.
INFOS PRATIQUES
Musée Maillol Fondation Dina Vierny
59-61 rue de Grenelle
75007 Paris
Tel : 01.42.22.59.58
Métro : Rue du bac
Tarifs :
De 6 à 8 euros
Horaires : 11h à 18h, tous les jours sauf le mardi
Pour toute information complémentaire et découvrir les oeuvres présentées, vous pouvez consulter le site du
Musée maillol