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Battants sur le toit
27 juillet 2006

Personne ne part...

Personne ne part.Quand le ciel s'endort, nos yeux attrapent les nuages. Les nuages glissent dans nos veilles en fuite, et nous perdons de vue ce qui se tenait tout près. L'arbre ne voit pas ses feuilles. Le sol est si ferme autour de soi que nous y déposons ce qui nous affermit et nous grandit, le temps d'un songe. A notre réveil, des années ont passé qui ne se comptent pas en nombres, mais en poids d'amour dont nous nous sommes privés.

Il est Minuit moins dix, Joë Bousquet "traduit le silence", la vie le retient, sans raison apparente. L'arbitraire se joue de lui. Pourquoi son coeur continue-t-il de battre au sortir de la vie? Il n'en veut plus depuis que son meilleur ami l'a devancé. Il vit en "baisse" comme sa vue, qui ne porte plus, qui ne sait plus sur quel visage se poser. Ou plutôt si. Il ne sait que trop bien que le seul visage qu'il aimait voir aller venir, n'est plus. Personne ne part. Ceux qui ne sont plus ne cessent de hanter les couloirs de notre mémoire.   

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