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Battants sur le toit
7 octobre 2006

Aux portes du désert

Aux portes du désert, le temps s'inverse, la pupille se dilate grain par grain, jusqu'à la limite, une poignée d'infini nous glisse entre les doigts : le désert est en tout point une fontaine d'atomes sidérés, collés les uns aux autres comme les convois séculaires, seule notre ombre projetée nous montre l'ici d'un ailleurs absolu, nous sommes aux portes du désert, et les portes se referment derrière soi, sur des pas balayés par la caresse du vent, c'était il y a quelques secondes, une éternité repliée dans un petit grain qui glisse sur le dos de milliers de grains, innombrables, nous sommes aux portes du désert dans un ici nulle part, devant lui, embrassé par lui, délivré par lui, aux portes du désert on n'en finit pas de revenir, la première ne compte pas, il faut retourner aux portes du désert, voir passer le ciel d'avril et la chamelle blanche qui n'attend rien aux portes du désert, le désert est une chamelle blanche éternellement recommencée...aux portes du désert.

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Commentaires
A
Le seuil est souvent une ligne imaginaire, qu'il nous est demandé de franchir, or être "sur" le seuil est tout un art, je posterai dès que possible une réflexion vieille qui m'a déportée de seuil en seuil ; cette quête de la nudité préoccupe de nombreux artistes, j'ignorai cette phrase de Malévitch mais c'est pour moi l'occasion de regarder son travail à travers le prisme de cette phrase... et de voir.<br /> Merci pour cette référence. <br /> Bien à vous.
A
Le seuil est souvent une ligne imaginaire, qu'il nous est demandé de franchir, or être "sur" le seuil est tout un art, je posterai dès que possible une réflexion vieille qui m'a déportée de seuil en seuil ; cette quête de la nudité préoccupe de nombreux artistes, j'ignorai cette phrase de Malévitch mais c'est pour moi l'occasion de regarder son travail à travers le prisme de cette phrase... et de voir.<br /> Merci pour cette référence. <br /> Bien à vous.
P
Je franchirai volontiers les portes de ce désert pour répondre à l'incitation d'un Malevitch : "(…)aller de plus en plus loin dans la nudité des déserts. Car là est la transfiguration".<br /> Photoeil
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