14 octobre 2006
Chambre à gages
Dans la chambre à gages
Le silence des corps s’ébruite
Des odeurs se chuchotent
Des secrets venus du fond des âges
Une main pudiquement frotte
Une ligne de fuite
Des pieds vêtus aux contours du visage
L’incertain devient le possible
La confiance se raidit en bloc de marbre
L’amour à l’heure sans crier gare
Prend l’allure d’une danse macabre
Si les mains n’ont pas pris le temps
De ramasser des membres épars
Les regards se tiennent doucement
Craignant un précoce délassement
Tandis que les corps se sont retirés
Dans de lointaines et inaccessibles contrées
Il ne reste que se regard agrippé à l’autre
Grappe qui va bientôt se dérober
Par la fente où il s’était glissé en la vôtre
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