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Battants sur le toit
14 octobre 2006

Mémoire d'une geïsha

MEMOIRES D'UNE GEISHA, ce n'est pas du Casavetes, on peut s'en douter, la caméra ne se déplace pas comme dans une femme sous influence avec la joyeuse bande de copains, non, ce film dont tout le monde parle est léché, esthéstisant au possible mais... pas inintéressant. Car la geïsha a colonisé notre imaginaire et ce film a tout de même le mérite de mettre les choses au clair  :

Chiyo, une petite japonaise, est arrachée à sa famille, elle est pour ainsi dire sacrifiée pour des raisons de pauvreté et va servir une maison qui forme les geishas. "Le drame" au sens théâtral du terme se passe juste avant la seconde guerre mondiale. Le rituel auquel elle se plie de façon inflexible fera d'elle à son tour une geisha accomplie.   
Un univers où il lui faudra triompher des pièges de sa rivale, et se battre pour devenir  la légendaire geisha Sayuri qui exercera sur les hommes une fascination quasi hypnotique, l'actrice donne ici toute la mesure de son talent et déchire l'écran.... L'autre pan de l'histoire est à découvrir...
Geisha_1D.R.
Sur alociné, vous pouvez choisir la bande d'annonce de votre choix...
La geïsha ne marche pas : elle médite chacun de ses pas avant de le poser, cette grâce, l'actrice l'a rencontrée. Princesse des geishas?
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Commentaires
A
ce qu'en dit le Magazine littéraire chère Chris ;<br /> "Arthur Golden, auteur des Mémoires d'une geisha publiées en 1997 (Geisha, Lattès, 1999), plusieurs millions d'exemplaires vendus, traduit en 21 langues, a-t-il commis un crime de lèse-geisha ? Il remerciait alors « … Mineko Iwasaki à qui je dois tout, qui est devenue et reste une amie. » Amie ? Plus maintenant. Mineko, célèbre geisha des années 60-70, a commencé à étudier les arts de la danse et l'étiquette quand elle avait cinq ans. A 15 ans, novice ; elle recevait pour son 21e anniversaire le col blanc des geishas. A 29 ans, elle se retirait pour se marier, et quelques années plus tard confiait avec innocence, sans être rétribuée, sa vie au magnétophone d'Arthur Golden, qui en profita pour en faire un roman. Hélas, Golden «a confondu geisha et prostituée ». Non content, semble-t-il, d' « insulter une profession hautement respectable », il pimente son histoire de détails scabreux. Parlant de la coutume du « mizuage », la virginité de l'impétrante vendue au plus offrant, il aurait même évoqué un jour, à la radio, peut-être était-il tout simplement bluffé par la somme?, les 100 millions de yens qu'aurait atteints celle de Mineko ! A-t-on jamais vu un tel manque de courtoisie ?Mineko Iwasaki se rebiffe. D'autant que le livre, traduit en japonais en 1999 et que Mineko avait pu enfin lire, a été peu apprécié au Japon « à cause de sa vulgarité. » Depuis, Mme Iwasaki a écrit ses propres mémoires (qui paraîtront aux Etats-Unis à l'automne) et essaie d'obtenir d'Arthur Golden un dédommagement pour non respect d'accord d'anonymat. Golden ne répondant pas à ses nombreuses tentatives de règlement à l'amiable, elle a décidé de porter l'affaire devant les tribunaux américains. Elle demande, conjointement, à l'auteur et à son éditeur Arthur A.Knopf, 50% des revenus du livre." copyright : Le Magazine littéraire
C
Bonjour Amel, il se trouve qu'en ce moment sur arte on donne à voir une serie de reportages sur le Japon. Lundi cela a commencé avec les geisha. Beau reportage sur un métier, car c'est un métier difficile, et une évidence: elles sont de moins en moins nombreuses. Pour faire pendant au roman de Golden qui a mon avis n'est pas très "honnête" et qui fait un peu trop dans le scabreux, lisez l'autobiographie de Mineko Iwasaki, qui a inspiré Sayuri.<br /> <br /> Il faut s'ôter définitivement de l'esprit que la geisha est une prostituée peinturlurée. L'amalgame vient du fait des américains qui après guerre eurent des relations avec des jujuros (prostituées japonaises) qui se faisaient passées pour des geishas en se maquillant en blanc le visage. Les soldats rentrèrent au pays en racontant qu'ils avaient couchés avec d'authentiques geisha...Voilà comment on salit définitivment la réputation de grandes artistes, car elles sont longuement formées pour cela, l'Art. Ikebana, shamisen, danse. Et lorsqu'on connait un peu la précision à l'extrême des danses nipponnes on comprends qu'elles doivent y passer des années pour savoir sur le bout des ongles quelques 300 danses ou la moindre inflexion du poignet, sa vitesse, est codifiée d'une manière séculaire.<br /> <br /> Bien à vous
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