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Battants sur le toit
20 novembre 2006

Michaux en marge...

In L'infini turbulent, je reprends des notes en marge, dans la marge, en vrac, comme dans un ready-made textuel, généralement extirpées de leur contexte, elles prennent une signification non pas autre comme le veut la doctrine du poème visuel mais sur-surgnifie le texte dans une mainière de légende sémantique et syntaxique. On ne peut faire l'économie et du texte et des notes en marge comme le disait Foucault à propos de Nietzsche et des notes qui, elles, se rapportaient à son quotidien.

"Des yeux bridés, pincés, presque oblitérés"

dit Expérience IV in le corps du texte

deuxième paragraphe, à "dose très faible,

peut-être 0,03 g", "d'impossibles bouches

à l'infime balbutiment", en bas de page 83,

cette note soustraite :

"les corps m'échappent,..."

je tourne la page; la note se poursuit et le mot

se répète à l'assaut du réel

"les sculptures m'échappent,

l'hémisphérique m'échappe",

en face et dans le texte, comme en écho :

"les formes lisses, douces, galbées, incurvées

légèrement ou hémisphériques me sont soustraites,

sont passées dans l'infra", en note décalée :

"Après son apparition, l'image cesse aussitôt

nulle, faisant défaut."

Perception modifiée, altérée a fomenté

ce recueil expériemental et étonnant

L'infini turbulent d'Henri Michaux...

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Commentaires
C
Chère Amel<br /> sans vos passages<br /> Cobra<br /> ne serait plus<br /> ou serait moins<br /> ou serait presque<br /> et ça serait beaucoup moins drôle<br /> à la fin<br /> merci pour ça aussi;<br /> <br /> Cobra
P
Exactement ça! le texte saisi entre toute les forces centrifuges et centripètes qui l'animent...Où est la marge et où est le corps du texte...<br /> Le lecteur ti-railleur ti-raillé dans l'entre-deux...
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