Libertad ou liberté où en es-tu ?

Hier, était une journée spéciale : Reporters sans Frontières, sur la liberté de la presse et d'expression, sur les journalistes disparus en son nom ou retenus dans des camps....

Sans transition....

Saramago, José (1922-) trouvé chez les amis de FERNANDO PESSOA

Ecrivain portugais (Azinhaga, Portugal, 1922).

Prix Nobel de littérature en 1998 : José Saramago est le premier auteur lusophone honoré par l'Académie royale de Suède qui déclara saluer en Saramago, un écrivain dont les «paraboles, soutenues par l'imagination, la compassion et l'ironie, tendent à rendre de nouveau compréhensible une réalité toujours fugitive». Moins énigmatique, l'Osservatore Romano, organe officieux du Vatican, enregistra la nouvelle avec un certain dédain en qualifiant cet hommage de «distinction orientée idéologiquement» soulignant dans un bref éditorial que le titulaire du Prix Nobel était "idéologiquement un communiste orthodoxe" dont l'œuvre invitait à une vision "largement antireligieuse"...

Le Vatican a-t-il lu cette oeuvre profondément humaniste, inspirée par la peur de l'absurdité "d'une pseudo-communauté où le flou consensuel dans lequel toutes les valeurs sont noyées, sans hiérarchie, plonge les sociétés modernes ?". Question officieuse....

Ce serait ne pas voir avec quelle implacable logique teintée de baroquisme cette oeuvre dénonce le matérialisme rampant de ce monde dont il est le  témoin depuis le début du XXè siècle... Son goût jubilatoire du dédoublement, de l'hétéronymie, des paraboles, des identités mouvantes, du masque et de ce ton ironique qu'il s'applique à soi fait de lui le grand héritier de Fernando Pessoa.

Sa biographie donne à réfléchir tout comme celle de Pessoa qui croise celle de son prédécesseur : des études arrêtées pour des raisons de survie... une palette de "petits" métiers avant de s'imposer comme journaliste dans différents journaux qui ne tarderont pas à le licencier pour ses prises de positions face aux événements de 1975; la torpeur de ses compatriotes face à La dictature fera l'objet de l'un de ses écrits...

Ses poésies et ses nouvelles, tardives, feront le bonheur des lecteurs :

Terra de pecado (Terre du péché, 1947) dont le succès confidentiel lui ouvrit cependant les colonnes d'un magazine littéraire.

1966 date la parution de son recueil de poèmes Os poemas possivéis,

1977, Manual de pintura y caligrafia (Manuel de peinture et de calligraphie?) voit le jour

ce n'est que dans les années 1980 qu'il commence à être reconnu...

Le reste de sa biographie est aisément fourni par le net...

Comments

[Amel]

j'essaie de vous en citer quelques rondelles, et de vous montrer en quoi Pessoa et lui sont en miroir, ce qui démultiplie encore un peu plus les hétéronymes (+++++++++, oui Le radeau de pierre est BÔ, merci métalogos!
Merci à vous TOUS, j'ai du mal à poster... je passe d'un ordi à l'autre pour voir ce qui de Fernando ou de José passaran! Olé!
Viva la libertad, a et é!
J'en profite pour vous dire que la trace d'un virus même éradiqué, est gardée dans la mémoire de l'ordi comme dans le corps humain, mais à l'inverse, cela ne renforce pas son immunité, au contraire! Donc imaginez 40 attaques de virus le même jour... cela devrait s'appeler complot viral!

[gmc]

salut amel,
votre post aurait peut-être été plus attractif avec un extrait représentatif, donnant envie de le découvrir.

[Too banal]

Ce titulaire du Prix Nobel était selon le Vatican "idéologiquement un communiste orthodoxe" dont l'œuvre invitait à une vision "largement antireligieuse"...

Raison de plus de lire de toute urgence!

[metalogos]

Récemment j’ai lu de lui « le radeau de pierre » ….Je n’avais jamais fait le parallèle avec Pessoa mais ta note me semble juste.