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Battants sur le toit
21 janvier 2007

Entier et encore...

Entier... et encore, pour tout voir, perséverer dans le voir. Femme promenant son regard au-dessus de ses brumes, entier et encore. Elle promène un café fumant au marc épais. Gorgées de noir repu, entier et encore. Lever de lumière sur la paupière, entier et encore. Le corps s'avance comme une encre de la veille, entier et encore. Ecroué dans un dormir fugitif, le rêve n'a pas eu le temps de s'arrêter, il a passé la frontière du sommeil. Il ira se déposer sur un papier renforcé, entier et encore. Un éclat de rêve sur le front du ciel est un début. Entier? Le premier trait péfigure tout le dessin à venir. Entier et encore. Elle ne se le saura qu'à la fin. Elle ne saura qu'à la fin si la première courbe était juste, entière et encore plus. Deux corps soulèvent la feuille, entiers et encore. Deux corps en un, entier et encore.

Image_039

Entier et encore, 21/01/07, 50X50cm, AZ

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Commentaires
K
Entier et encore ... Quand l' énergie se met au diapason de l' encre s' écrivent des symphonies, des opéras et des tragédies au son du pinceau qui coule sur les partitions entraînées par leur propre impulsion de vivre à peau de feuille ...
A
qui est ici le sujet, les personnages sont presque seconds, vous ne vous êtes pas trompé : le cerne est omniprésent chez Rouault et l'on me reprochait souvent cet "abus" de cerne que je prenais comme un compliment pensant à Rouault. Malheureusment l'encre est rognée car elle décrit une ellipse... Le "chant magnétique" s'étend au-delà de ce que l'on voit ici. Tout circule dans une sorte de tourbillon... Le rythme est ma recherche. Merci cher PP. Vous savez "mon atelier" est ouvert. Vous êtes le bienvenu.
P
Oh , je ne sais pas ! j'imagine... <br /> Et je me trompe,la preuve : les personnages de "Entier encore" ne sont pas deux femmes... en revanche c'est cette oeuvre qui m'a fait penser à Rouault. <br /> En tout cas c'est superbe.
A
J'ai une "passion" pour ses bleus et la transparence de ses couleurs qui relèvent de l'art du vitrail, pour la tendresse et la férocité de son trait inimitable, pour l'intégrité de ce regard qui n'est jamais complaisant... Rouault ne me quitte jamais. Comment savez-vous, cher PP? Je n'en ai jamais parlé... <br /> Vertige de l'amour : le bras viril enveloppe le corps de la femme dans des effluves.
P
Je voulais aussi vous demander,Amel, aimez-vous Rouault ?
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