Le Gabon entre le visible et l'invisble au musée Dapper
Quelque cent trente pièces venues du Gabon (statuettes, masques, figures de reliquaire...) sont exposées actuellement au Musée Dapper, elles avaient vocation à créer un lien entre le monde des vivants et celui des morts par la célébration du culte des Anciens. Ces pièces s'apparentent à des "reliquaire". Y étaient déposés les ossements, parures et "ornements" appartenant au défunt. Rehaussés ici d'une figure sculptée dans un bois brut ou serti de métal. Un très beau choix de sculptures Kota (produites dans la partie Est du Gabon) occupe la première salle du musée. Dans leur physionomie commune : les figures prennent assise sur un losange plaqué de cuivre ou de laiton (équivalent d'un socle), finement ouvragé. Les figures elles-mêmes se distinguent par leurs contours très purs et simples, procurant un sentiment d'élévation. Les figures Fang, plus imposantes, offrent des visage dilatés jusqu'à la rondeur. Les objets du rituel ont été présentés à part : parures, cuillers, instruments de musique, armes et masques. Le discours ethnographique enrichit l'esthétique par son approche globale articulant les modes d'expression aux savoirs et pratiques de ces identités multiples et remarquables. L'exposition s'ouvre avec les travaux photographiques saisissants de Myriam Mihindou : des"corps en pièces" : composants d'un rituel moderne ? Cette interrogation sur le corps fragmenté et sa symbolique constitue l'une des préoccupations majeures de cette plasticienne confirmée.
Pour plus d'informations : se rendre sur le site du musée Dapper.